18 avril 2022 | Dany Duteuil, Julie Diabira
« Cours, cours Singalé… »
Vole, nage, vers son village…
Courent, courent les pieds de Singalé
Vers le Mali, vers son pays.
« Le soir dans son lit, Singalé entend de drôles de bruits. »
Tin, tin, win, tin, win, win, tin
Un chant, un tintement,
Des basses, résonnances et vibrations.
Une nuit, Singalé, enfant du Mali, tu entends du bruit.
Une voix te murmure des sons, des mots, elle te réveille et te pousse hors du lit.
La voix te porte et t’emporte, Singalé, tu te lèves et tu pars en courant.
La voix te porte, Singalé et nous emporte avec toi de la Motte au Mali.
La musique t’enchante, la musique te suit, Singalé, pour aller chercher, le trésor du Mali, Singalé.
Le sais-tu Singalé ce que tu vas chercher ?
« Depuis que son papa est parti Singalé a peur la nuit. »
Dans la ville, la nuit, l’enfant Singalé a du mal à dormir, la peur le prend. Il se sent perdu. De l’inquiétude surgissent des questions, pulsions, intuitions. Alors il se met en mouvement à l’écoute de sa voix intérieure. Cette voix l’invite à partir. C’est le petit djembé, trop petit pour lui, maintenant qu’il a bien grandi, qui lui chuchote d’aller chercher le Grand Balafon. Tiré par un fil dans sa quête vers son destin, il est habité par son désir de découvrir et de savoir. Il entend l’appel, il court, s’élance à toute allure vers le pays de son père.
Disposés sur scène les instruments tintent et grondent, avec en écho les paysages qui défilent au gré des aventures de Singalé. Tableaux vivants, animés, vibrants, drôles, des ouvertures sur les rêves de Singalé. Au rythme de l’histoire ponctuée de notes, de percussions et de chants, c’est toute une ambiance de sons venant de tous les horizons qui s’offre à nous.
De sa chambre, on court avec lui dans les plaines, on escalade les montagnes, on vogue sur la mer, jusqu’au désert que l’on traverse, pour trouver enfin une oasis, puis le nid d’une rivière, et là on pagaie sur le fleuve Sénégal, jusqu’au village de Gakoura.
Guidé par sa curiosité, Singalé, va à la recherche de ses origines. Il s’étonne des merveilles qu’il rencontre en chemin. Porté par le souffle de son enthousiasme, il poursuit sa mission. Trouvera-t-il ce dont il a tant rêvé ?
Le Grand Balafon. Le voilà, l’instrument apparaît sous nos yeux. Il relie les choses ensemble et leur donne du sens. Le rêve est accompli. On l’a tant attendu le Grand Balafon, on le voit à présent. Majestueux, il s’éveille et réveille tout le monde. C’est l’esprit qui répare, accueille et rassure. L’écho des âmes.
Singalé a réussi et nous sommes en joie. Un grand partage d’expériences racontées, jouées. Il n’est plus le petit garçon perdu, seul avec son intuition, mais le voilà transformé par ses traversées le menant toujours plus loin, jusqu’au berceau-village de son père.
« Le rêve de Singalé s’est réalisé. Le Grand Balafon l’a consolé. Il dort bien dans son lit. Il n’a plus peur la nuit. »
Ce conte initiatique porté en spectacle est dédié à tous les enfants. Sensible, intimiste. La pièce est mise en musique par Luc Diabira, chantée et contée par sa complice Julie De Oliveira. Elle nous raconte le voyage de Singalé, le rêve qu’il traverse et que nous partageons avec lui.